Une pratique ancienne. L’homme a toujours été à la recherche de cette source de vie au prix de déclarer des guerres et autres conflits de contrôle. Cette ancienne pratique pour cette ressource indispensable est sur le point de se répéter dans notre monde contemporain.
L’eau devient de plus en plus chère et l’objet de dispute, conquête et même de rivalité entre communauté. La technique de forage de puits à petit diamètre date de l’antiquité, surtout dans la technique chinoise où des tiges en bambou et d’autres ressources naturelles locales furent utilisées.
En Afrique, traditionnellement, forer un puits est une affaire très sérieuse à cause des différentes considérations et réalités s’y afférant :
- Besoin hydrique très aigu à satisfaire (boisson, linge, jardinage, construction, loisirs, etc.),
- Profondeur de la nappe phréatique,
- Structure et texture du sol (sableux, argileux, rocheux, inondé, etc.),
- Coût exorbitant de forage,
- Temps de travail,
- Succès et/ou échec du forage,
- Dégradation environnementale,
- Salubrité et maintenance.
Au fait, Où est l’eau dans le sol?
D’une manière générale, les géologues rapportent qu’il y’a 30 fois plus d’eaux souterraines que d’eaux sur la surface de la terre. La nappe phréatique est le réservoir hydrique souterrain approvisionné par les eaux de pluies qui percolent et s’infiltrent dans le sol. La nappe peut aussi être la résultante de système de vases communicants souterrains où des cours d’eau migrent vers les espaces libres. L’eau peut aussi avoir comme source des cours d’eau stagnante ou courante (océan, mer, rivières, ruisseaux, étangs, marécages, précipitations pluvieuses, neigeuses, etc.). Une révision de votre leçon du cycle hydrique aiderait à mieux comprendre l’origine ou la dynamique de l’eau.
Comment savoir où creuser?
En général, l’eau se trouve dans trois grands types de formations ou couches dans le sol: sable, gravier ou une fissure dans la roche. D’une manière générale, l’eau est bien partout dans le sol, mais a des stratifications différentes. Donc le site de forage peut être simplement une question de choix. Le choix doit prendre en compte la réduction des sources de contamination: fosses septiques, des surfaces inondables ou en inclinaison, proximité des sources électriques, des fondations, des arbres, bref, éviter tout facteur de heurt. Il est aussi recommandé de consulter le service hydraulique ou géologique de la zone, et d’avoir une idée générale sur les puits déjà forés dans la zone. Il existe des pratiques empiriques très utilisées, même par des puisatiers très versés dans la civilisation et pratique Cartésienne.
Techniques empiriques de sondage
– Water Dowsing : Divinisation de source ou présence d’eau
Certaines pratiques consistent à faire de la divinisation «water dowsing», une pratique empirique ancienne certainement originaire de l’Allemagne (http://en.wikipedia.org/wiki/Dowsing), mais aussi utilisée en France, aux USA, Inde et d’autres pays pour aider au choix du meilleur site du puits. En fait, la divinisation a été utilisée depuis le 17ème siècle en France pour traquer les fugitifs.
La technique de divinisation pour trouver de l’eau consiste à l’utilisation de medium à base de bois (simple branchette en Y) ou fer (généralement deux pièces en métal, soit du fer, cuivre ou bronze, façonnées en forme de L d’environ 30cm de long chaque à tenir fermement, mais aussi très sereinement au devant de soi tout en marchant.
Si le medium pointe vers le sol ou si les deux pièces se croisent à cause d’un champ magnétique intense, l’interprétation donne lieu au choix de l’emplacement indiqué par le medium. Aux USA, certaines personnes très expérimentées utilisent cette technique pour même interroger sur la présence du gibier de chasse, la présence de minéraux, voire de l’or et d’autres objets cachés ou perdus dans un endroit.
– Couvert végétal : un indicateur
Certaines espèces végétales sont connues comme des indicateurs de nappes phréatiques proches. Par exemple, la présence du saule pleureur est notoire comme indice. Pour plus d’informations, se reporter aux études disponibles dans ce domaine dans le Net.
– Formation pédologique et topographique
Le type de sol (alluvial, sableux, gravions, argileux…) ainsi que la topographie du terrain peuvent aussi bien aider sur le choix et l’effort de recherche de la nappe phréatique la plus proche. Certaines vallées, contours et formations spécifiques présentent des indices meneurs.
– Qualité de l’eau
La qualité de l’eau (douce, saumâtre, odeur, acide, alcaline) dans le sol peut bien résulter de la constitution des minéraux qui composent la roche mère. L’un des facteurs les plus importants sur la qualité de l’eau est la formation sableuse qui aussi joue un rôle de filtre très important. Il est fréquent de noter qu’une bonne réserve en eau est souvent associée à une formation sableuse ou gravière avoisinante. Ainsi dit, la qualité de l’eau n’est pas toujours fonction de la profondeur de forage. En fait, une source d’eau douce est souvent atteinte à 200 pieds (environ 60m) de profondeur. Généralement, à moins de conditions sévères, les puits domestiques sont d’un peu moins de 50 pieds (15m) de profondeur.
Dans certaines zones, régions ou endroits spécifiques, l’eau est souvent a fleur de peau (de sol) simplement du au fait a la lenteur de percolation durant la destination vers la vraie nappe phréatique en dessous. Certains puits dans ces conditions tarissent périodiquement. En plus ces puits sont aussi sujets a contamination car ayant moins de temps de filtration. Afin d’éviter la contamination par percolation et ruissellement, il est bon de creuser beaucoup plus profondément que la première étape ou réserve d’eau atteinte qui n’est souvent pas la nappe phréatique, donc pas durable, fréquemment tarissables ; ce que je décris comme puits de surface comme ceux trouvés dans les Niayes au Sénégal.